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Réunissons des Etats généraux de la gauche
Un appel de personnalités de gauche

C’est une véritable alternative politique qu’il faut construire pour ne pas décevoir l’espoir.

Oui, un espoir est né depuis la belle victoire de la gauche et des écologistes aux élections régionales : celui de mettre fin à la politique actuelle de la droite, dont les dégâts deviennent insupportables à un nombre de plus en plus grand de Français.

Malgré une abstention et un doute politique alarmants qui touchent d’abord les milieux populaires et les jeunes, il devient clair que nos concitoyens souhaitent un changement radical, qui doit notamment prendre la forme d’un nouveau modèle de développement. L’urgence sociale et environnementale, la crise, avec ses graves conséquences, rendent indispensables des transformations profondes de la société et des conditions de vie des Français. A deux ans de l’élection présidentielle et des élections législatives qui suivront, le temps presse pour imaginer les contours de ce modèle et organiser un passage à l’acte économique, écologique et social.

Pour être au rendez-vous de cette attente, la gauche et les écologistes doivent non seulement préparer l’alternance, mais aussi proposer une véritable alternative. Pour cela, deux exigences s’imposent à eux : celle du rassemblement de l’ensemble des forces de gauche et écologistes, sans lequel aucune victoire électorale n’est possible, celle de la formulation d’une véritable alternative de pensée et de gouvernement. ...

Oui, un espoir est né depuis la belle victoire de la gauche et des écologistes aux élections régionales : celui de mettre fin à la politique actuelle de la droite, dont les dégâts deviennent insupportables à un nombre de plus en plus grand de Français.

Malgré une abstention et un doute politique alarmants qui touchent d’abord les milieux populaires et les jeunes, il devient clair que nos concitoyens souhaitent un changement radical, qui doit notamment prendre la forme d’un nouveau modèle de développement. L’urgence sociale et environnementale, la crise, avec ses graves conséquences, rendent indispensables des transformations profondes de la société et des conditions de vie des Français. A deux ans de l’élection présidentielle et des élections législatives qui suivront, le temps presse pour imaginer les contours de ce modèle et organiser un passage à l’acte économique, écologique et social.

Pour être au rendez-vous de cette attente, la gauche et les écologistes doivent non seulement préparer l’alternance, mais aussi proposer une véritable alternative. Pour cela, deux exigences s’imposent à eux : celle du rassemblement de l’ensemble des forces de gauche et écologistes, sans lequel aucune victoire électorale n’est possible, celle de la formulation d’une véritable alternative de pensée et de gouvernement.

L’idée du rassemblement a fait du chemin, comme celle d’accords législatifs ou d’une plate-forme commune avant la prochaine élection présidentielle. L’unité est largement défendue, mais il faut maintenant passer aux actes, sous peine de réduire la politique à de l’incantation.

C’est pourquoi nous estimons essentiel de définir, ensemble, les moyens d’aboutir au nécessaire rassemblement pour l’alternative. Ensemble, c’est-à-dire, au-delà des partis, avec celles et ceux qui, engagés dans les syndicats, les associations, la vie citoyenne, constituent les forces vives de la gauche et de l’écologie.

Nous refusons d’être prisonniers des institutions actuelles de la Ve République, qui tendent à réduire la démocratie à des choix de personnes. Tout montre les faiblesses et les dangers de cette hyperprésidentialisation, tant pour le pays que pour la gauche. C’est par un projet et des propositions de changements réels que l’on pourra mobiliser largement les électeurs et les citoyens. C’est en donnant au travail des idées la place qui doit être la sienne - première - qu’on pourra ramener vers les urnes tous ceux qui ne croient plus à l’exemplarité et à la sincérité de leurs dirigeants. C’est aussi la seule manière de créer une dynamique entre les élections présidentielle et législatives qui permette de dépasser la seule logique du fait majoritaire présidentiel.
Aussi, nous considérons que toute dynamique unitaire doit partir de l’établissement d’un manifeste, d’orientations partagées, d’une base commune en vue d’une nouvelle majorité législative et gouvernementale. Dans cet esprit, nous, militants, responsables issus de différentes sensibilités de la gauche et de l’écologie, lançons une adresse pour la tenue d’états généraux en vue d’un rassemblement pour l’alternative. Au cours de cette confrontation large et constructive, seront débattues et élaborées les grandes orientations d’une politique de gauche et écologique pour la France, qui devront s’inscrire dans une vision de long terme.

Il ne s’agit en rien de nier les différences, voire les désaccords, mais de clarifier quel peut être le socle commun d’une action transformatrice et de privilégier la coopération à la stricte concurrence entre les diverses cultures. L’éducation, les modes de production et la création d’emplois dans un modèle qui préserve l’avenir des hommes et de la planète, la place du travail, les choix en faveur d’une société fondée sur la solidarité et la confiance sont les principaux thèmes qui sont devant nous.

Pour préparer ces états généraux, il faut un lieu de rencontre. C’est pourquoi nous demandons la constitution immédiate d’un comité de préparation des états généraux, qui en précisera la forme, l’organisation et les finalités et qui pourra également valoriser les initiatives associatives ou locales, dans la perspective d’un manifeste commun pour 2012.

Le temps n’est pas à choisir un ou des candidats à la présidentielle et à se focaliser sur leur mode de désignation. Notre adresse - qui peut être signée sur le site www.gauche2012.org - est un appel à tous ceux qui veulent être acteurs de ce mouvement d’unité, hors duquel il ne peut y avoir ni rénovation ni reconquête. Telle est aujourd’hui l’urgence absolue pour la gauche.

Jean Auroux, ancien ministre ; Jean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne ; Etienne Butzbach, maire de Belfort ; Gérard Charasse, député de l’Allier ; Augustin Dumay, violoniste ; Maxime Dumont, responsable syndical CFDT Jacques Duron, responsable syndical UNSA ; Daniel Fontaine, maire d’Aubagne ; Caroline Fourest, essayiste ; Eric Gautier, président du conseil général des Deux-Sèvres Daniel Goldberg, député de Seine-Saint-Denis ; Rémi Lefebvre, universitaire ; Jérôme Lambert, député de Charente ; Marie-Noëlle Lienemann, ancienne ministre ; Alain Lipietz, les Verts ; Jean Michel, député du Puy-de-Dôme ; Stéphane Peu, vice-président de la communauté d’agglomération de Plaine Commune ; Paul Quiles , ancien ministre ; Lucile Schmid, Europe Ecologie.


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