Influencés par l’irrationalisme propre à certains courants de pensée dits « écologiques », les
pouvoirs publics actuels ont décidé la fermeture prématurée de la centrale de Fessenheim.
Pis encore, ils ont déjà mis en oeuvre, de façon inavouée voire clandestine, diverses
mesures passées inaperçues qui préparent de facto une sortie progressive du nucléaire
telles - parmi d’autres - l’abandon de l’EPR de Penly et le non financement du projet
ASTRID (réacteur rapide au sodium de 600 MW e), filière dont on sait qu’elle constitue la
base de la prochaine (4e) génération de réacteurs nucléaires civils et qui permet en outre de
développer la destruction par transmutation des déchets radioactifs (perspective prévue par
la Loi Bataille). l est pourtant facile de montrer que la fermeture de Fessenheim est une
absurdité tant au plan technique qu’économique.
Il tombe au premier abord sous le sens que cette fermeture ne s’impose aucunement pour
des raisons de sûreté nucléaire, qui constituent pourtant l’argument majeur sur lequel
s’appuient certains « écologistes » partisans « d’une sortie du nucléaire » pour la justifier.
Faut-il rappeler que dans une inspection approfondie de l’ensemble du parc électronucléaire
français ayant en 2011 fait suite à la catastrophe de Fukushima, l’Agence de Sûreté
Nucléaire n’a demandé l’arrêt d’aucune centrale. Au contraire, elle a même confirmé lors
de ses inspections que rien techniquement (enceintes, cuves, etc…) ne justifiait l’arrêt
de Fessenheim. En effet, ses réacteurs ont la capacité de pouvoir fonctionner sans
problème de sécurité pendant non pas la prochaine décennie mais dans les 20 années à
venir. Cela tient en particulier en la qualité très élevée de l’acier constituant sa cuve dont les
impuretés de cuivre ont été réduites à un très bas niveau. Par ailleurs, au delà de marges de
la sécurité pourtant déjà très élevée, l’ASN a demandé un renforcement du radier en béton
situé à la base de l’enceinte des réacteurs, qui est en effet moins épais que celui des autres
réacteurs de l’EDF. On remarquera toutefois que le radier des réacteurs de Fessenheim est
d’une épaisseur équivalente à celui des réacteurs de Fukushima, dont l’un a pourtant résisté
à la corrosion du corium formé par la fusion de son coeur qui avait percé la cuve de ce
réacteur. En définitive, il résulte essentiellement de cette affaire que le Gouvernement
actuel bafoue le respect des positions de l’ASN, qui est pourtant l’autorité
indépendante en matière de sûreté nucléaire !
Cette fermeture - si elle advenait - soulève de nombreux problèmes techniques et
économiques dont les coûts induits sont considérables et ont été abusivement sousestimés
par nos politiques au pouvoir. Elle pose d’abord de façon incontournable la
question de renforcement du réseau électrique THT. RTE, l’organisme national chargé
du réseau électrique, est contraint de procéder au plus vite à une série d’ « opérations
palliatives » destinées à augmenter l’alimentation électrique de l’Alsace pour maintenir la
tension localement et adapter le réseau électrique alsacien aux changements de flux
électriques qui découleront de la fermeture de Fessenheim. Ces mesures sont
indispensables pour assurer l’approvisionnement électrique de cette région devenue de ce
fait déficitaire.
Il faut donc souligner qu’en fermant Fessenheim, on retire une pièce de la pyramide qui
permet au réseau électrique national de répondre en permanence à la demande
d’électricité et il serait illusoire de croire qu’il suffirait par exemple de remplacer sa
puissance par une valeur analogue d’électricité éolienne à cause son intermittence.
L’élément que représente la centrale de Fessenheim joue un rôle important dans les
réglages primaires et secondaires du réseau national. Ainsi l’effet de son absence se ferait
sentir sur tous les aspects de l’ajustement de la production d’électricité à la demande
instantanée de courant. Cela veut dire qu’en fermant Fessenheim, et en dépit des
délestages qui y remédieraient en situation d’urgence, on augmente de manière significative
dans notre pays les risques de Black out électrique généralisé.
Il est donc impossible d’arrêter l’alimentation du réseau national par une centrale de la
puissance de Fessenheim, soit 1800 MWe, sans avoir mis au préalable en service une
puissance électrique installée de valeur équivalente, fonctionnant au moins en semi-base,
pour des raisons de stabilité du réseau électrique - ce que Mme BATHO semble ne pas
savoir ! En effet, un réseau électrique peut s’écrouler.
Au cours des dernières années un tel accident a affecté plusieurs réseaux électriques
nationaux. Il a par exemple concerné pendant plus de 24 h l’ensemble de l’Italie, et pendant
48 h le sud-Est du Canada et le Nord-Est des Etats-Unis, affectant dans cette région plus de
65 millions de personnes ! Un tel « black out » est le plus souvent lié à un incident inopiné et
rapide survenant dans un réseau fragile, quand la demande d’électricité dépasse
brutalement la production possible. A-t-on envisagé les conséquences matérielles pour les
usagers - et économiques - d’un « black out » généralisé de notre pays pendant 24 h,
estimées atteindre pour l’Allemagne jusqu’à 30 milliards d’euros ?
Par suite de l’arrêt de Fessenheim, il s’imposera de construire un ensemble de centrales au
charbon qui puissent fonctionner en base (et là « bonjour les dégâts » en matière d’hygiène
publique par suite des pollutions générées, en particulier des rejets considérables en HAP
cancérogènes que cela implique) ou au gaz à cycle combiné. Cependant, la première option
paraît la plus vraisemblable car on constate à l’heure actuelle qu’en Europe, compte tenu de
la baisse du prix du charbon, la production d’électricité avec des centrales thermiques
fonctionnant avec ce combustible connaît un accroissement rapide et considérable !
De plus, outre le prix du combustible, le coût de construction d’une centrale à gaz à cycle
combiné est bien supérieur à celui d’une centrale au charbon. Tous investissements inclus,
celui-ci atteint quelques 1500 € le KW(e) installé. De sorte qu’arrêter Fessenheim
nécessiterait pour EDF près de 3 milliards d’investissements pour le remplacement. De plus,
une centrale au gaz impliquerait l‘importation de plus d’un milliard d’euros de gaz naturel,
deux fois moins pour le charbon (celui de l’uranium est ridiculement bas en comparaison, ne
représentant que quelques pour cent du coût du KWh nucléaire).
On pourrait aussi ironiser sur le fait que la fermeture de Fessenheim « améliorera »
incontestablement la balance des échanges commerciaux extérieurs de notre pays. Alors
que notre faramineux déficit commercial annuel s’est élevé en 2011 à 70 milliards d’euros,
quelques 62,3 milliards résultaient déjà de l’importation d’énergie fossile (charbon, pétrole et
gaz naturel). Qu’en sera- t-il alors si est mis en oeuvre l’arrêt de la moitié de nos réacteurs
prévue par le Président Hollande ?
En des temps marqués par des pertes continues et abyssales d’emplois industriels,
le Gouvernement crée objectivement la disparition d’un nombre considérable
d’emplois professionnels souvent hautement qualifiés. Malgré les dénégations
gouvernementales, des sources fort diverses, patronales et syndicales représentant donc a
priori des intérêts souvent antagonistes, convergent pour considérer que le nucléaire
représente en France plus de 400 000 emplois (directs et indirects). Les pertes consécutives
à une « sortie du nucléaire » ont été évaluées à 410 000 en fin 2011 par le Cabinet
américain de Consultants Price Waterhouse Coopers, soit près de 4 % des emplois
industriels recensés alors en France !
Dans ce contexte, il est grotesque sinon cynique de la part du Gouvernement de
prétendre pouvoir accompagner cette désindustrialisation du nucléaire, décidée
arbitrairement pour de basses raisons strictement électoralistes et à courte vue, en
compensant les emplois ainsi perdus par les activités de démantèlement des
réacteurs arrêtés. Outre que ces activités exigeraient des financements
supplémentaires sans pour autant créer de la valeur ajoutée, elles ne nécessiteraient
par ailleurs qu’une faible fraction de l’effectif salarié actuellement engagé dans
l’industrie nucléaire. Elles ne représentent donc en réalité qu’une proposition
totalement inconséquente d’alternative aux emplois perdus dans le nucléaire. De
plus, il est hélas consternant de constater qu’ici, ce n’est pas Peugeot-Citroën qui « casse »
mais l’Etat lui-même !
La raison voudrait au contraire que l’on renouvelle au plus vite les centrales ayant
atteint l’âge de déclassement car l’actuel gouvernement paraît « omettre » que
dans les 10 ans à venir quelques 24 réacteurs de notre parc auront 40 ans, dont le
remplacement ou la prolongation impliquerait, au-delà du maintien des emplois
existant, la création de nombreux autres….
Ce qui conforterait en outre un des rares savoir faire industriel encore reconnu à
notre pays. Par ailleurs, s’il est certes utile de prévoir des recherches sur le
démantèlement, ce dernier ne s’impose nullement dans l’immédiat car le temps
travaille spontanément en faveur de la décontamination par suite de la décroissance
radioactive dans les réacteurs déclassés.
Le second argument majeur des pouvoirs publics actuels, prétendant apporter une
compensation des pertes d’activité dans le nucléaire, tient en une prétendue création
de 200 000 emplois grâce à un développement accéléré des énergies
renouvelables. Une analyse même sommaire des problématiques de ce secteur
montre que cet argument est non seulement erroné, mais, en fait, tout aussi dérisoire
que celui du démantèlement en ce qui concerne les alternatives offertes à l’emploi.
En réalité, ces énergies, dont le développement est certes incontestablement
nécessaire, ne pourront que prendre lentement leur place dans le bilan énergétique
global, au cours des décennies avenir, au rythme des progrès techniques qu’elles impliquent encore pour les rendre économiquement soutenables. L’importance des
puissances électriques installées actuellement en éolien et solaire - au premier abord
considérables en valeur absolue mais qui ne représente en réalité qu’une faible
fraction, quelques pour cent, du total des renouvelables constitué essentiellement
par l’hydraulique et la biomasse - résulte avant tout des considérables aides
attribuées par les pouvoirs publics...
Mais pis encore, les pouvoirs publics actuels font mine de croire que ce secteur
constituerait rapidement un important gisement d’emplois. On ne recensait au total en
fin 2011 que 47982 emplois dans ce secteur dont seulement 31 630 dans l’éolien et solaire
Il apparaît réellement utopique de prétendre multiplier par 6 cet effectif dans la décennie
avenir, pour pallier (partiellement) le déclin du nucléaire, même si n’existaient pas
d’incontestables limitations techniques au développement de ces énergies. En réalité, dans
le contexte de l’ultralibéralisme économique actuel, une incitation forte de nos
pouvoirs publics pour les énergies renouvelables créerait certes de nombreux
emplois….mais principalement en Chine. Dans notre pays, nous remplacerions donc
- très partiellement – les emplois hautement qualifiés perdus dans le secteur
nucléaire par ceux moins qualifiés de poseur de panneaux solaires. En effet, on omet
souvent que la concurrence de la Chine dans le secteur du photovoltaïque - mais
aussi, fait méconnu, de l’éolien - est telle, que plus de 90 % des panneaux solaires
installés en Allemagne, pourtant longtemps leader dans ce domaine, sont fabriqués
dans ce pays. Quant au secteur de l’éolien, VESTAS, au Danemark, le plus grand
fabriquant mondial d’aérogénérateurs, a licencié au cours de l’été dernier, plusieurs
milliers de ses salariés par suite de la concurrence chinoise. Dans le contexte socioéconomique
actuel, le développement de ces secteurs d’activité en France ne
pourrait réellement pourvoir au remplacement que d’une fraction très minoritaire des
emplois perdus. Les arguments précédents impliquent par ailleurs que « tout argent
mis dans les énergies renouvelables pour remplacer de l’énergie nucléaire est sans effet
pour diminuer la dépendance aux combustibles fossiles, et donc sans effet pour éviter les
récessions futures liées aux chocs pétroliers futurs » [1]
Le désengagement dans l’électronucléaire constitue donc un gâchis très
considérable tout autant que scandaleux, et à bien des égards incohérent, quand on
songe qu’existent de nombreux chercheurs et Ingénieurs hautement qualifiés dans
nos Institutions spécialisées et réputées mondialement pour la qualité de leurs
activités que sont le CNRS, le CEA, l’IRSN et certains laboratoires universitaires ou
encore dans les entreprises concernées telles l’EDF, au moment où s’impose un
nouvel et important effort de recherche afin de mettre au point les réacteurs de la 4e
génération ! On ne saurait aussi manquer de souligner le paradoxe, voire
l‘incohérence, d’un Gouvernement actant de facto dans notre pays le déclin du
nucléaire - et proposant simultanément par ailleurs à la Pologne (mais aussi par
exemple à la Tchéquie et au Vietnam) de construire les réacteurs nucléaires mis au
point par ces divers organismes de recherche et/ou industriels nationaux spécialisés
dans ce secteur !
Tout cela ne va pas dans le sens du respect de nos engagements dans le cadre du
Protocole de Kyoto. L’Allemagne, malgré tous les démentis, aura du mal d’honorer ses
engagements à la suite de sa sortie, pour l‘instant partielle, du nucléaire. Car
l’incontournable nécessité de disposer dans le réseau électrique d’une alimentation en base,
qu’il est impossible d’assurer avec les éoliennes et autres énergies intermittentes, implique le remplacement des réacteurs arrêtés par des centrales au charbon. Ainsi, suite à l’arrêt de 8
centrales nucléaires en 2011 et celui prévu des 9 autres d’ici 2022 (soit au total 28
réacteurs), ce pays a du déjà remettre en service plusieurs centrales thermiques au
charbon déclassées et mis en construction 10 nouvelles, 9 supplémentaires y étant en
projet afin de pallier le risque de « black out » associé à la fermeture déjà faite ou prévue de
ses 17 centrales nucléaires. Ainsi, après sa sortie complète du nucléaire en 2022, les
énergies renouvelables assureront 47 % de la production totale d’électricité alors que 53 %
sera assuré …par le gaz et le charbon !
On ne soulignera jamais assez, dans le contexte actuel de changement climatiques
globaux liés à l’usage massif des combustibles fossiles que l’énergie nucléaire est
celle qui présente le bilan le plus favorable en matière de réduction des émissions de
gaz de serre, se situant au plus bas niveau, au dessous du solaire et même de
l’éolien !
En définitive, il faudrait que nos pouvoirs publics comprennent enfin que la production
d’énergie, plus particulièrement d’électricité nucléaire est une affaire stratégique pour notre
pays. Il s’imposerait donc d’éviter de rendre cette production plus difficile et plus coûteuse
par des décisions intempestives destinées à satisfaire certains « courants de pensée » - si
l’on peut dire - dont les attitudes relèvent trop souvent beaucoup plus de comportements
sectaires que de la rationalité scientifique.
Au-delà des graves problèmes de changements climatiques la plupart de nos politiciens
n’ont pas encore « intégré » le fait qu’il faut prévoir dès 2035 - soit dans moins de 25 ans -
un inexorable déclin du pétrole et du gaz. Cette échéance peut paraître lointaine pour des
hommes politiques. Néanmoins, compte tenu de la longueur des temps de latence propres
au renouvellement des systèmes énergétiques, 25 ans représentent une échéance proche
sinon demain. Il ne s’agit donc pas seulement d’ « économiser l’énergie », évidence
largement documentée, car ces économies ne pourront jamais que combler partiellement le
déclin, puis l’épuisement des hydrocarbures fossiles lequel, pour le pétrole, est même déjà
amorcé…..Dans un tel contexte, et y compris en postulant de sérieuses économies
d’énergie, on voit mal comment les pays industrialisés pourront pallier la disparition
progressive des combustibles fossiles sans recours au nucléaire et ce d’autant plus qu’à
somme constante, la part de l’électricité dans le bilan énergétique global ne pourra que
continuer à s’accroître. Cela résulte du fait que les évolutions technologiques augmentent les
besoins intrinsèques en électricité. Pensons simplement à l’accroissement de la climatisation
des habitations dont l’irrésistible ascension est liée au réchauffement climatique en cours.
Que dire alors si l’on décidait enfin de transférer une part importante du trafic routier de
marchandises, fortement émetteur de gaz de serre et générateur de rejets massifs de gaz
toxiques, vers le fer électrifié plus économe en énergie, a fortiori si l’automobile électrique
connaissait le développement qui lui est prédit ?
Dans un tel contexte, il y aurait certes d’autres modalités de mise en oeuvre de la décision de
notre Président de diminuer à 50 % la part de l’énergie nucléaire dans notre bilan électrique
global. Dans une première perspective pourtant minimaliste, une alternative serait qu’au lieu
d’arrêter sans les remplacer des réacteurs que l’âge a rendu obsolètes, la puissance
électrique installée dans le nucléaire soit maintenue constante dans les décennies à venir en
remplaçant en temps utile les réacteurs déclassés tandis que serait accrue la part des
énergie renouvelables dans le mix énergétique national au fur et à mesure de la construction de nouvelles installations. Cela conduirait certes, de la même façon, a réduire de facto la
part du nucléaire mais ici dans un bilan global positif à l’opposé de la démarche que
propose l’Elysée, aux effets inéluctablement négatifs par suite des soustractions
d’emplois et du déficit de production qu’implique cette sortie, fut elle partielle, du
nucléaire !
Les faits sont têtus et la réalité imposerait dès à présent aux pouvoirs publics des pays
développés à mettre en oeuvre les substitutions qu’impose le déclin annoncé, voire déjà en
cours et inéluctable, du pétrole et peu après du gaz naturel. Cette problématique a été
parfaitement comprise par divers pays, pourtant parfois plus avancés que le notre dans le
domaine de la protection environnementale, qui, eux, persévèrent dans la construction de
centrales nucléaires et/ou prévoient d’en édifier de nouvelles. Outre la Finlande, faut il
rappeler que la Grande–Bretagne continue le développement de son programme
électronucléaire considérant à juste titre que l’accident de Fukushima, compte tenu de ses
circonstances très particulières, est un faux problème en matière de sûreté nucléaire pour le
Royaume-Unis. Il en est de même des Etats-Unis alors qu’au Japon, certains réacteurs
arrêtés, ceux n° 3 et 4 de la centrale d’Oi, viennent d’être remis en route en Juillet dernier.
Ce pays continue en outre ses travaux sur la filière surrégénératrice. Quant à la Chine elle
devrait mettre en chantier ou en service plus de 150 réacteurs d’ici 2025 soit de 40 à 50 %
des nouvelles tranches nucléaires en projet dans le monde !
Il est urgent que les politiciens au pouvoir dans notre pays comprennent que l’énergie
conditionne directement l’emploi. Une sortie du nucléaire interférerait fortement sur ce
dernier ainsi que sur nos capacités exportatrices déjà diminuée dans des proportions
calamiteuses. L’électricité nucléaire, grâce à son bas prix du KWh, constitue un des trop
rares facteurs grâce auquel nos entreprises bénéficient encore d’un atout pour leur
compétitivité. Il serait enfin temps que nos pouvoirs publics en prennent conscience avant
qu’il ne soit trop tard, et reviennent sur des décisions aberrantes en matière de politique
énergétique, dont il faut craindre que celle de l’arrêt de Fessenheim ne représente hélas,
que le prologue !
Texte publié sous le titre : "La fermeture de Fessenheim : pire qu’une erreur, une faute"
François Ramade est professeur émérite d’Ecologie à la Faculté des Sciences d’Orsay, président d’Honneur de la Société Française d’Ecologie [2], membre Honoraire du Conseil scientifique de l’IPSN.
A lire sur le site :
Fessenheim. Visible/Invisible
Texte de Sylvestre Huet issu de l’ouvrage Fessenheim. Visible/Invisible.
[1] Jancovici J. M., « La transition énergétique, certes, mais quelle transition ? ». www.Manicore.com, Mai 2012.
[2] Société savante qui réunit la majorité des chercheurs en Ecologie de notre pays et une fraction significative de ceux du monde francophone qui travaillent dans cette discipline biologique