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Le taureau meurt toujours !
La mort du toréro d’Ed Lacy, le conseil de lecture de Philippe Pivion

Avis : lecteur avide d’hémoglobine à l’hectolitre, de sulfureuses nanas qui font devenir dingues tous les mâles du cru après être passés à la casserole, de cortèges de macchabées en tout genre, fuyez ce livre !

Avec La mort du toréro, les Éditions du Canoë nous offrent un nouveau roman noir d’Ed Lacy, alias Leonard Zinberg. C’est le second livre où le « détective » noir, Toussaint Marcus Moore, est embauché pour résoudre une énigme. Toussaint, comme l’auteur, exerce le métier de facteur à temps plein, mais s’offre quelques escapades pendant des congés pour affronter des situations où la police se casse les dents.

Toussaint apprend qu’il va être papa, ce qui bouleverse sa vie, enfin, surtout celle de Frances, sa compagne. Mais avant d’y voir une bonne nouvelle, il réalise que ses ressources sont insuffisantes pour satisfaire aux besoins de la paternité. Son emploi de postier n’offre pas de déroulement de carrière idoine, bref, il lui faut plus d’argent dans ces États-Unis où celui-ci est roi.

Par un hasard qui tisse son existence, ses amis de l’agence qui lui sont reconnaissants du succès obtenu dans l’enquête de Traquenoir, le recrutent pour une sombre histoire de décès suspect. Une belle veuve accuse El Indio, un toréro au succès national au Mexique, d’être l’assassin.

Le récit permet de se confronter au racisme des États-Unis, puis aux ségrégations sociales mexicaines, à la pauvreté, à l’exploitation des enfants, aux magouilles sordides, à la prostitution. Ce polar se dévore avec gourmandise.

Les deux principales victimes sont tuées par des animaux, l’un par un serpent, l’autre par un taureau. On connait donc les assassins, mais qui manipule les bestioles ? Peut-on estourbir par animal interposé ? Et comment ?

Le livre est servi par la traduction de Roger Martin qui s’est régalé à restituer le sens plutôt que les mots. Des notes de bas de pages informent sur les difficultés de traduction. Roger Martin a été le traducteur du précédent roman, paru aux mêmes Éditions du Canoë, mais il est aussi l’auteur d’une somme sur l’auteur Ed Lacy. Des ouvrages indispensables pour les amateurs de romans noirs sortant du commun.

D’Ed Lacy :
Traquenoir aux Éditions du Canoë
La Mort du toréro aux Éditons du Canoë

De Roger Martin, Ed Lacy, un inconnu nommé Len Zinberg aux Éditions À plus d’un titre.


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