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On se croyait libre...
"Des rires qui s’éteignent", un livre de Philippe Lacoche. Par Patrick Plaisance

On se croyait libre,
En ce début des années 70, entre mai 68 et les années Giscard, juste avant les chocs pétroliers.
Avec un Président Pompidou, cigarette rivée au coin des lèvres et des jeunes dans les rues contre la loi Debré.
Avec des filles qui s’émancipent, la contraception qui arrive et l’amour qui se fait partout, simple, beau, sans risque. Pas de syndrome d’immunodéficience acquise à l’horizon !
Avec aussi une professeur qui est renvoyée du lycée où elle enseigne pour avoir parlé d’éducation sexuelle pendant ses cours de français.
« Love and Peace » gravé sur les tables du lycée, les solex, les mobylettes. La rencontre entre les fils d’ouvriers et les fils de bourgeois. La course aux bacs à disques des premières grandes surfaces à la recherche du dernier Led Zeppelin ou de l’introuvable Alice Cooper. Un concert de Pink Floyd à Nancy.
L’herbe bleue, à lire absolument ! Lecture commune, musique commune mais un choc de nos histoires, comme une lutte des classes.

Ce sont ces souvenirs qui sont remontés en moi, en force à la lecture du dernier roman de Philippe Lacoche Des rires qui s’éteignent.

Philippe Lacoche, journaliste au courrier Picard, est l’auteur de nouvelles et de romans. Dans Des rires qui s’éteignent, il nous parle simplement d’une époque proche et lointaine. Celle de son adolescence, celle d’un âge où l’on est immortel, celui des certitudes. Il nous dit la fulgurance d’une vie.
Le narrateur est écrivain. Il est amené à revenir dans la ville de son adolescence pour une séance de dédicace de son dernier ouvrage. Il y apprend la mort de Clara, une fille qu’il a aimé dans ces fameuses années soixante dix. Elle est morte depuis vingt ans. Le choc de cette nouvelle replonge le narrateur dans le passé. Il erre dans cette ville à la recherche des visages, des lieux, des musiques, des boums, des amours de cette époque.

Belle époque ? Nous étions insolents, libres, amoureux, militants, passionnés, révoltés, nous étions jeunes surtout !

Des rires qui s’éteignent. Philippe Lacoche. Ecriture, 140 pages, 15,95 €.


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