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Street Art
Par Roxane Maurer

Cette année, le STREET ART quitte la rue et s’expose au Grand Palais, mais aussi à Marseille « derrière les murs » et crée l’événement dans la nuit du Street Art à la place Saint Sulpice à Paris. L’Art de la rue occupe le terrain.

Mais qu’est-ce que le Street Art ? Du graffiti au pochoir en passant par les collages, affiches...toutes les techniques sont utilisées. Manifestement, la France vit un véritable engouement. A noter que Gérard Noirot et le collectif SkakeYourself ont permis que puissent exister une véritable rencontre entre ces mondes cloisonnés. Beaucoup d’amateurs cherchent des réponses, un échange, posent un regard nouveau sur cette culture urbaine qui envahit nos murs. Si le Street Art est l’expression d’un art populaire élaboré, il est par ailleurs très controversé. Ainsi, par exemple le thème de la signature interroge. Il faut saisir l’importance que ces graffiti représentent auprès de la jeunesse des quartiers défavorisés.
Choisir son nom comme thème est logique quand on appartient à une minorité.

C’est ainsi que, le graffiti de New-York a suivi et développé la tradition de l’écriture du nom.

Ce faisant, l’art de la rue aurait- il posé les fondements artistiques du 21 siècle ?

L’artiste comme catalyseur d’une situation politique et sociale

Le graffiti confronte la ville dans ce qu’elle dit d’elle-même, à ce qu’elle cache et dissimule. Métaphore d’une vie « Underground », le graffiti dit la violence de la mise à l’écart ou de l’exclusion dont se repait la ville officielle, confortable, narcissique. Il créé un espace pictural devenant un lieu d’affrontement et de communication.
Par exemple, le Mur de Berlin conçu pour empêcher la communication, se peuple de graffiti et devient un lieu privilégié de communication.
Le graffiti a remis en question les normes établies. Plus qu’un acte de représentation, il a créé une réalité visuelle. Le graffiti est un rituel fait de danger et de rébellion.
Rarement une forme d’expression artistique se sera heurtée aussi violemment avec les autorités.
Du point de vue de l’histoire de l’art, on constate que l’on se trouve devant un nouveau courant (thèmes et supports nouveaux, technique nouvelle...).
Pour Jean Baudrillard, les graffiti sont l’exemple de la révolution des signes. Le philosophe assimile l’aspect révolutionnaire du graffiti à l’incapacité de l’européen d’y découvrir une signification intelligible. « Porter un regard de conscience, de révolte par rapport aux expériences sociales des gens ordinaires ».

Le désir de la forme pourrait être celui de donner accès à soi.


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