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Entretien avec Jean-Vincent Koster et Jacques Ralite
A propos de la pièce Le silence des communistes...

A l’occasion de la représentation du Silence des communistes au Théatre des Amandiers, Jean-François Perrier a demandé à Jack Ralite, ancien ministre et sénateur de Seine-Saint-Denis, et à Jean-Vincent Koster, enseignant et jeune militant communiste de Nanterre, de répondre à quelques questions.

À la lecture du texte Le Silence des communistes, quelles impressions en retirez-vous ?

Jack Ralite : C’est un texte très intéressant pour nous car il nous oblige à réfléchir. Ces militants expérimentés peuvent nous aider àprogresser dans une réflexion que nous avions déjà entamée. C’est le mot « silence » qui doit nous interpeller. Lorsque les communistes italiens ont commencé à penser l’eurocommunisme on a cru à un projet permettant de donner au communisme une sorte de renouveau, c’était un projet qui se projetait dans l’avenir. On a souvent accusé le Parti communiste français de ne pas faire cet aggiornamento. Si on regarde aujourd’hui la situation en France et en Italie : il n’y a plus de Parti communiste au Parlement en Italie et presque plus d’hommes de gauche, tel que nous l’entendons généralement, alors qu’il y a encore un Parti communiste en France et des hommes de gauche. La politique dite de « l’Olivier » n’a pas produit les fruits escomptés. Ce n’est pas le moindre des paradoxes.

Jean-Vincent Koster : Quand le Mur de Berlin est tombé j’avais 5 ans. Je ne peux donc pas être dans la même problématique que Jack Ralite. Mon adhésion au Parti communiste français s’est faite complètement en dehors des rapports avec l’URSS ou le bloc soviétique, qui n’existent plus. Par contre je trouve paradoxale que la peur du communisme persiste par rapport à un système disparu. En ce qui concerne le silence des communistes italiens je le comprends d’autant moins que leur évolution par
rapport à l’URSS avait été très antérieure à celle du PCF. Mais dans les réponses des trois militants aux questions qu’ils se posent il y a plus un auto-examen qu’une auto-flagellation. Ils ont encore le désir de prendre le pouvoir pour promouvoir une autre forme de politique. Ils ne cessent pas leur combat mais ils veulent se servir des leçons du passé, même si
elles sont terribles.

Même si vous avez adhéré après la chute des régimes socialistes, vous ne pouvez pas évacuer l’histoire qui vous a précédée ?

J.-V. K. : Je ne peux pas en effet choisir ce qui me plaît dans l’héritage du parti, comme par exemple le programme
du Conseil national de la Résistance, donc je prends le passé tel qu’il fut et j’essaie de voir ce qui aujourd’hui existe encore
grâce à ce passé. Contrairement à L’Internationale qui dit « du passé faisons table rase » nous devons nous y intéresser, nous devons l’examiner et cela nous permettra peut-être de trouver des solutions pour aujourd’hui.

J. R. : Aragon avait une très belle formule : « Il faut se souvenir de l’avenir »… On est dans une période où ceux qui ne se souviennent pas n’ont pas d’avenir. C’est un double mouvement qui doit nous animer. Et c’est vrai que ce merveilleux chant
de L’Internationale, que je chante toujours, contient cette phrase sur le passé qui est une absurdité. On existe contre ses parents
mais on ne les tue pas. Heiner Müller disait : « L’herbe, il faut la faucher pour qu’elle reste verte » et Predrag Matvejevitch,
un ami yougoslave de Sarajevo, a dit au Collège de France : « Nous avons tous un héritage que nous devons défendre et dans un même mouvement nous devons nous en défendre autrement il y aurait des retards d’avenir et nous serions
inaccomplis ». La grande question d’aujourd’hui est d’analyser hier mais en même temps de promouvoir un nouveau projet. Il y a en ce moment en France une colère sourde qui n’arrive pas à s’organiser car il n’y a pas d’idée de construction prise en charge collectivement. Peut-être que la question essentielle pour nous, comme pour nos amis italiens, c’est celle du « Je » et du « Nous ». C’est ce que dit Reichlin : j’ai confondu ma vie avec celle du mouvement communiste. Cette identification fut nuisible car le communisme pendant longtemps fut assimilé à la Russie soviétique ou au système socialiste au pouvoir en Europe centrale et orientale. Cela étant beaucoup de « Je » existaient dans le Parti communiste français. Je pense à un très beau livre de Lucien Sève dont le thème central était ce « Je ». Avec la chute du Mur de Berlin ce n’est pas seulement le communisme qui est mort, c’est aussi le « commun ». On pourrait dire que nous sommes dans une agrégation de « Je » qui n’arrivent pas à former un commun. Ce sont des « Je » individualistes à outrance au point que ces « Je » différents deviennent indifférents aux autres différences. Il faut donc trouver un « Nous » qui ne soit pas celui du socialisme appliqué mais un autre hors du collectivisme qui a échoué. Je suis obnubilé par ce questionnement : comment retrouver un « Nous » qui permette au « Je » de s’exprimer ? En ce sens je suis un disciple de Rimbaud qui écrivait : « Je est un autre »… Pour moi l’individuel et le collectif sont inextricablement liés.

Mais le silence du Parti communiste français n’a-t-il pas été très prolongé ?

J. R. : Bien sûr, et la façon tragicomique dont le parti a réagi au Rapport de Khrouchtchev dénonçant le stalinisme en est
l’illustration la plus évidente. De la même façon la chute du Mur de Berlin n’a pas été envisagée à sa juste valeur...
Les pierres du Mur sont bien sûr tombées d’abord sur les communistes mais comme me l’a dit un jour l’ancien Premier ministre socialiste Pierre Bérégovoy : « Mes camarades n’arrivent pas à comprendre que ces pierres tombent aussi
sur nous ». Il avait raison. Je pense que si les communistes ont été silencieux c’est que dans un premier temps il y a eu
de l’incompréhension devant l’effondrement si facile de ce qu’on considérait comme un bloc solide, ensuite il y a eu de la honte car nous n’avions pas suffisamment réfléchi à notre passé, nous avions travaillé à la marge… Mais ce silence a peut-être permis de mieux réfléchir comme le pensent d’ailleurs nos camarades italiens.

J.-V. K. : Pour moi il y a eu un double silence : silence sur le passé et silence sur un nouveau projet. Les repentances
sur l’URSS ne servent à rien si ensuite on ne définit pas ce qu’on entend aujourd’hui par communisme. Condamner
le Goulag c’est facile mais il est plus difficile de faire entendre ce qu’on propose pour aujourd’hui et demain. Les idées que nous pouvons formuler sont encore trop inaudibles. Il faut se libérer des héritages après les avoir analysés et aussi se déterminer par rapport à ceux qui se disent encore communistes, que ce soit en Chine ou à Cuba. C’est un énorme travail, difficile en temps de crise puisqu’il faut à la fois penser un projet global et répondre aux attaques quotidiennes de la droite. Je crois que malgré notre faible poids électoral nous sommes encore ressentis comme ceux qui veulent l’émancipation des opprimés et donc comme un recours efficace. C’est sans doute pour cela que nous existons encore très fortement au niveau local. Dès qu’il s’agit d’un vote au niveau national on voit bien que nos scores sont très décevants.

Mais bizarrement, comme vous le disiez précédemment, le silence des communistes n’empêche pas l’anticommunisme…

J.-V. K. : Berlusconi dans sa dernière campagne a agité le spectre d’un retour au communisme en Italie et certains politiciens de droite pensent que la présidence de l’État est occupée par un communiste, même si G. Napolitano n’est plus membre du parti ni même de Rifondazione Comunista. Souvent on continue d’appeler les membres de la DS par le qualificatif « ex-communistes ». Si nous ne sortons pas du passé on nous collera toujours sur le dos cette étiquette de « ex ».

J. R. : Vous avez tout à fait raison car on a le sentiment que moins il y a de communistes plus l’anticommunisme est violent… La droite a visiblement besoin de nous… Mais si vous prenez la bataille que je menais dans la Commission Copé au sujet de la Télévision publique je peux vous dire que beaucoup de journalistes venaient me voir en tant que communiste et me considéraient comme un rempart contre ce qui se prépare. La voix des communistes est parfois audible… Et il faut avoir le courage de dire que c’est une erreur de la gauche d’avoir inscrit la suppression de la publicité sur les chaînes publiques dans son programme et que c’est une tartufferie de la droite de s’en servir en ce moment pour favoriser les chaînes privées.

Sur quels thèmes essentiels pourrait s’organiser la réflexion des communistes ?

J. R. : Je suis entièrement d’accord avec Jean-Vincent : la seule chose dont nous sommes porteurs indéfectiblement c’est l’émancipation. Nous ne cherchons pas le pouvoir, nous cherchons les moyens de l’émancipation. Je n’ai jamais été favorable au changement de nom du Parti communiste pour cette raison. Pour beaucoup de travailleurs nous sommes ceux qui peuvent les aider à s’émanciper. L’émancipation a d’ailleurs parfois été encouragée par la bourgeoisie, comme par exemple pour la création de l’école laïque gratuite et obligatoire. Même si c’est à la suite des réflexions de la Commune de Paris sur ce sujet qu’elle a été imaginée,
c’est par des bourgeois républicains qu’elle a été mise en place.

Pour en revenir au « Je » et au « Nous », Vittorio Foa et Miriam Mafai parlent beaucoup de leur investissement dans le militantisme. N’est-ce pas aussi une des caractéristiques du Parti communiste d’avoir été un parti de militants ?

J. R. : De 19 à 36 ans, j’ai vendu L’Humanité-Dimanche tous les dimanches et c’est un des grands bonheurs de ma vie.
J’avais deux musettes : une pour le journal et une autre avec des livres dont je parlais avec les gens chez qui j’allais.
Un jour le parti a décidé qu’il fallait faire autrement car les militants n’avaient plus de vie de famille. Moi je pense que les militants aimaient ces rencontres avec leurs concitoyens. Mes 164 journaux ont été répartis entre dix vendeurs qui faisaient ça très vite… Ce fut un peu dommage car ça a rompu le lien entre le parti et ses électeurs, ça a supprimé l’échange de paroles et d’idées. Cette décision qui n’était pas politique a eu des conséquences politiques. Bien sûr le militantisme des parents a souvent été très mal vécu par certains enfants. Moi j’emmenais mes enfants aux manifestations… On confondait notre vie avec celle du parti… On était presque des religieux dans ce pays de la Raison.

J.-V. K. : Il y avait une forme de messianisme…

J. R. : Oui, même si nous n’avions pas consciemment pour but l’enrôlement sectaire des militants mais au contraire
leur émancipation.

J.-V. K. : La question du militantisme est devenue centrale aujourd’hui car avec la diminution du nombre de membres du parti nous pourrions devenir des activistes et ne plus avoir le temps de la réflexion. Il faut éviter le comportement tribal. Ce militantisme communiste continue, comme lors de la dernière campagne de Marie-George Buffet pendant laquelle il y eut des centaines de meetings à succès et des millions de tracts distribués pour un résultat final décevant. Il ne suffit donc pas d’être visible pour être audible.

Les communistes n’ont-ils pas figé le monde qui les entourait
sans analyser son évolution ?

J. R. : Sans doute, et ils ne sont pas les seuls si l’on en juge par la difficulté des syndicats à mobiliser. Nous n’avons pas
bien compris la précarisation, imposée par le capital, dans sa forme actuelle. À gauche personne n’a trouvé de solution pour l’instant. Nous nous sommes attachés à penser le travail comme une chose totalement économique liée à l’emploi. Le travail c’est autre chose, par exemple c’est par le travail que la mémoire passe dans la classe ouvrière. Il faut très sérieusement réfléchir à l’hyperactivité manifestéepar les travailleurs aujourd’hui, qui dissimule un désoeuvrement intérieur énorme. On ne respire plus au travail tellement on y est maltraité, écrasé et l’on ne respire plus hors du travail. Le travail maltraite la vie dans son ensemble. L’épuisement actuel est à la fois physique et mental pour le travailleur. Il faudrait soigner le travail. Pour reprendre le titre d’une nouvelle de Tennessee Williams, on fabrique aujourd’hui des « boxeurs manchots » et le patronat a besoin de ce type de travailleurs. Ouvriers et cadres doivent savoir et ne pas penser. C’est le statut de la pensée et du vivant qui est en jeu dans la société. Il y a une désarticulation de l’être humain qui est à la recherche de ce qui ne peut exister : le risque zéro. Cela crée la peur qui facilite l’exploitation.

J.-V. K. : C’est vrai qu’il est difficile aujourd’hui pour les communistes, qui ont toujours fondé leur réflexion et leur unité sur la notion de travail, de défendre la valeur travail au moment où ce travail crée un mal-être épouvantable. C’est à cet endroit-là que notre réflexion a été insuffisante.

Les trois militants italiens se posent aussi des questions sur la prise du pouvoir. Est-ce aussi pour vous un sujet de réflexion ?

J.-V. K. : En Italie la question du pouvoir se pose en termes d’alliance entre groupes hétéroclites. En France nous avons eu des alliances historiques avec des partis de gauche clairement identifiés. Aujourd’hui il s’agit de savoir comment, en étant minoritaire, avoir une influence sur le pouvoir, c’està- dire comment être un contre-pouvoir. À l’époque où nous avions un plus grand poids politique nous pouvions presque créer une contre-société communiste qui permettait de faire entendre le discours des communistes. Maintenant il nous est difficile de trouver des relais pour nous faire entendre. Comment être utile aux travailleurs sans pour autant être au pouvoir ? Comment ne pas apparaître seulement comme l’aile gauche du parti socialiste ? Comment ne pas être perçus seulement comme des utopistes, des utopistes du passé qui plus est ?

J. R. : Si ce n’était pas si tragique on pourrait dire que la droite capitaliste est en train de faire dans le néo-stakhanovisme.

Le Parti communiste italien voulait prendre le pouvoir. Est-ce que le Parti communiste français avait vraiment envie de prendre le pouvoir ?

J. R. : Le Parti communiste français n’a pas voulu être au pouvoir en 1936, même si on sait maintenant que Maurice Thorez était pour, ni en 1947, contrairement à ce que la droite a voulu faire croire avec les grèves « insurrectionnelles ». En 1968 je passais mon temps à l’ORTF et je n’ai pas participé aux discussions qui ont peut-être eu lieu mais je sais qu’avant les journées de Mai il y avait des groupes de réflexion, réunissant certains socialistes et des communistes, qui se réunissaient pour parler d’une possible union pour prendre le pouvoir démocratiquement par la voie électorale. En 1981 la participation au pouvoir, et le coup de génie de Mitterrand, a beaucoup affaibli le parti. Depuis la question ne se pose plus vraiment… Pour les Italiens, la question se posait différemment puisqu’il n’y avait pas de Parti socialiste puissant.

Quel rôle les intellectuels ont-ils joué dans le Parti communiste français ?

J. R. : Je me souviens d’une discussion avec le réalisateur de cinéma Ettore Scola à Rome. Il pensait que le parti français
avait des liens plus étroits, plus solides, plus sûrs, même si plus conflictuels, avec les intellectuels, alors que je pensais que les Italiens avaient mieux réussi cette union entre le parti et les intellectuels. Dans la dernière période, je pense que ce lien s’est même raffermi et qu’il est plus étroit qu’à l’époque où nous étions politiquement très forts.

Le parti ne se méfiait-il pas des intellectuels par peur de perdre son identité ouvrière ?

J. R. : Oui, mais c’est plus ambigu puisque c’est le PCF qui le premier, en 1966, a organisé à Argenteuil un comité central sur la liberté de création avant une réunion sur le théâtre où sont venus quasiment tous les directeurs et metteurs en scène de France. Cela étant les exclusions des intellectuels venaient du fait que nous pensions que nous avions toujours raison. Nous étions « le Bien », dès l’origine, et en face il y avait « le Mal » et rien d’autre. Ce n’est pas dans ces milieux que nous avons perdu beaucoup de voix, c’est malheureusement dans la classe ouvrière. Aujourd’hui j’ai même la sensation d’être une icône à qui on fait appel pour dénoncer l’état lamentable de la culture alors que je voudrais bien que ce soit les gens de culture eux-mêmes qui se confrontent aux problèmes. Il y en a qui le font mais ils ne sont pas assez nombreux. Cela me préoccupe car je pense qu’il faut travailler pour proposer des schémas nouveaux.
Être seulement dans le « Non » systématique cela profite à la droite. Je me demande si une des causes de ce silence des gens de culture ne vient pas du fait que l’on est passé de la notion de métier à la notion de corporation. J’ai le sentiment que chacun défend un peu son pré carré alors qu’il faudrait une défense dans la transversalité des métiers d’art, des métiers de la culture. Comme le dit Hamlet :« Le temps est hors de ses gonds » car le pouvoir qui nous dirige ne fait plus de politique mais de l’expertise. À nous de trouver les moyens de faire de la politique en faisant de la « résistance offensive ».

Paroles de metteur en scène

« J’ai choisi, pour représenter la politique, Le Silence
des communistes, une oeuvre qui pose des questions
embarrassantes à la gauche sur la nécessité de la révolution
en mettant en cause les communistes jeunes et vieux.
Ce qui m’intéresse ici c’est la rencontre, dans le théâtre,
des différents points de vue, parce qu’il est évident que
la science, la biologie, l’éthique dépendent, comme pour
toute chose, de l’économie et de la politique… Il s’agit
d’un texte qui n’est pas conçu pour être représenté sur scène,
mais qui nous donnera matière à réflexion pour le débat
sur les problèmes d’une société en pleine crise, une crise
de transition entre deux époques. »

Luca Ronconi
Metteur en scène, directeur du Piccolo Teatro – Milan,
extrait du programme du spectacle


« Peut-être que la disparition du Parti communiste italien a
libéré dans la tête de ces gens-là des possibilités de lecture
de la réalité. Pendant plusieurs décennies, le travail était
l’élément majeur de la socialisation des individus.
Mais aujourd’hui, on doit se poser des questions sur la capacité
des nouvelles relations sociales qui peuvent vraiment recréer
un sens de la communauté. Ce sont justement ces questions-là
que se posent les auteurs sans d’ailleurs apporter
de réponses fracassantes. Ils luttent à leur manière contre
le catastrophisme ambiant face à l’organisation mondiale
de la solitude. Ils n’y voient pas une fatalité absolue.
Cette réflexion “à tâtons” est sans doute ce qui touche le plus
le public. »

Jean-Pierre Vincent
Metteur en scène, extrait d’une interview
pour le Festival d’Avignon 2007


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