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Jorge Luis Borges, toreros, tauromachie et courage.
Par Valère Staraselski

Personne mieux que l’écrivain argentin Jorge Luis Borges n’a, à mes yeux, mieux résumé ce qu’est une corrida. « Pour moi, dit-il, la tauromachie n’est pas un combat, parce qu’un combat suppose l’égalité des chances. Or, il n’y a pas d’égalité entre le taureau et le torero ».  

A la question suivante d’un journaliste : « M. Borges que pensez-vous de la tauromachie ? Quelle est votre conception de la figure du torero ? »,
Jorge Luis Borges a répondu :

-  La tauromachie est une des formes actuelles de la barbarie. Quant à la figure du torero, je pense que c’est essentiellement un lâche. Un homme qui avec tout l’appareil rationnel de stratégies, d’entraînements, d’armes, de coups de feu pratiqués, de cours et de nombreuses études préméditées, se mesure face à un animal étonné par la surprise, par l’anxiété ; un animal qui n’a d’autre ressource que les réflexes de son instinct primaire. Sous cette disparité, nous pouvons mesurer la valeur des toreros. La vraie bravoure ne supporte pas des déniveaux aussi abusifs.
Voilà pourquoi pour moi les toreros ne sont pas courageux mais plutôt des bouffons ;
les bouffons du courage. Pour moi, la tauromachie n’est pas un combat, parce qu’un combat suppose l’égalité des chances. Or, il n’y a pas d’égalité entre le « toro » et le « torero ».


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