Quand j’écris quelque chose, je fais très attention à ce que j’écris. Non pas pour des raisons de ce qu’on appelle le « politiquement correct », qui consiste à mentir « pour la bonne cause » parce qu’aucune cause, aussi bonne soit-elle, et surtout si elle est bonne, ne mérite qu’on mente pour la défendre.
Je fais attention à la manière dont j’écris ce que j’écris parce que le monde est une poudrière – et ça ne date pas d’aujourd’hui malheureusement – et écrire des choses par pure provocation, « pour voir si ça va péter », risque effectivement de « faire péter », sans que nous ayons la moindre idée d’où nous allons atterrir ensuite, une fois que ça aura pété.
Alors je voudrais dire à un certain nombre de personnes, trois en fait aujourd’hui, que jouer avec des allumettes « pour voir si ça va péter », ce n’est pas nous rendre service, bien au contraire, et que quand on se retrouve à l’arrivée, simplement parce qu’on avait envie de voir son nom en lettres de 3 mètres de haut, avec du sang sur les mains « sans l’avoir voulu », on a l’air d’un con ! Oui, et une fois pour toutes !
Je n’ai pas besoin d’en dire plus, Messieurs Zemmour , Houellebecq et Onfray se seront certainement reconnus.
3 janvier 2015
http://www.pauljorion.com/blog/2015/01/03/jouer-avec-les-allumettes-pour-se-faire-mousser/
Ci-dessous le dernier dessin de Cabu pour Le canard enchaîné