Avant la nomination du Pape François, Témoignage Chrétien a demandé à un certain nombre de personnalités de dire ce qu’elles attendaient du nouveau Pontificat.
Le pape, vicaire du christ, est d’abord homme de foi. Bien évidemment, son ministère ne concerne pas le seul milliard deux cent mille catholiques déclarés sur la planète. De par la place de l’Eglise romaine dans l’Histoire mondiale, de par le poids de l’idéologie chrétienne dans la construction de la culture occidentale, la voix du pape s’adresse de fait à l’humanité tout entière.
Indépendamment de certaines mises à jour absolument nécessaires, j’attends du nouveau pape qu’il fasse entendre le message des Evangiles dans toutes ses dimensions et implications, y compris économiques et sociales. Il est difficilement compréhensible que les prises de position du Vatican bien réelles contre la marchandisation des biens et des personnes à l’échelle mondiale et l’extension de la pléonexie (le désir de vouloir toujours plus) ne soient orbi et urbi ni entendues ni connues. En la matière, en rester à la posture serait coupable. Le dépassement du tout à l’égo, qui tend à s’imposer comme la nouvelle loi du monde contemporain, paraît être la condition sine qua non pour un monde qui prenne l’autre en compte.
L’autre chose que j’espère du nouveau pontificat consiste en la reprise effective du dialogue interreligieux. Et ce, afin que les humanistes de chaque « paroisse » l’emportent sur les intégristes de tous bords.
Question posée avant la nomination du Cardinal Bergoglio.